Greenpeace envoie un drone s'écraser contre la centrale nucléaire du Bugey (vidéo)

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 03 juillet 2018 - 13:35
Image
greenpeace drone centrale nucléaire
Crédits
©Greenpeace France
Un drone s'est écrasé ce mardi matin sur un bâtiment de la centrale nucléaire du Bugey.
©Greenpeace France
Un drone, piloté par des militants de Greenpeace, s'est écrasé ce mardi matin sur un bâtiment de la centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain. "Cette action symbolique a démontré une nouvelle fois l’extrême vulnérabilité de bâtiments lourdement chargés en radioactivité", a précisé l'ONG.

Des militants de Greenpeace ont fait s'écrasé un drone, déguisé en Superman, contre un bâtiment de la centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain ce mardi 3 au matin. L'ONG de défense de l'environnement souhaitait par ce coup d'éclat alerter sur la vulnérabilité de ce type de bâtiment.

Selon le communiqué de Greenpeace, "Superman a survolé ce matin la centrale nucléaire du Bugey, à une trentaine de kilomètres de Lyon, avant de venir s’écraser contre le mur de la piscine d’entreposage de combustible usé, accolée au réacteur 2".

Et d'ajouter: "Il s’agissait en réalité d’un drone à l’effigie du super héros, piloté par des militant-e-s de Greenpeace France qui l’ont volontairement conduit dans le mur. Si l’honneur de Superman est sauf, la situation reste très inquiétante: cette action symbolique a démontré une nouvelle fois l’extrême vulnérabilité de bâtiments lourdement chargés en radioactivité". L'appareil a traversé sans être arrêté une zone théoriquement interdite de survol pour des raisons de sécurité évidentes. Selon l'organisation, "les piscines d’entreposage de combustible usé n’ont pas été dotées d’une enceinte de confinement robuste".

La centrale nucléaire du Bugey a été mise en service en 1972 et dispose de quatre réacteurs en fonctionnement. En juin 2017, un incendie sans gravité s'était déclaré sur la toiture d'un bâtiment de la zone nucléaire de l’unité de production n°5.

Huit militants de Greenpeace ont été condamnés fin février dernier à des peines de prison avec sursis ou de la prison ferme pour s'être introduits sur le site de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle) en octobre.

Lire aussi - Au procès de militants Greenpeace, la sécurité nucléaire n'échappe pas aux débats

Ses militants s'étaient également introduits sur le site nucléaire de Cruas-Meysse (Ardèche) en novembre, pour mettre en évidence, selon eux, des failles dans la sécurité des piscines d'entreposage du combustible usé. Ils avaient notamment laissé des empreintes de mains sur un des bâtiments pour démontrer leur "accessibilité". Lors du procès en appel, aucune peine de prison ferme n'avait été prononcée contre les militants de l'ONG.

 

À LIRE AUSSI

Image
Le site nucléaire de Cruas-Meysse (Ardèche), dans lequel 22 activistes de Greenpeace ont pénétré en novembre 2017
Au procès de militants Greenpeace, la sécurité nucléaire n'échappe pas aux débats
Au procès de 22 militants de Greenpeace, le tribunal a tenté jeudi de limiter les débats aux faits - leur intrusion en novembre dans le site nucléaire de Cruas-Meysse ...
17 mai 2018 - 21:40
Image
Des militants de Greenpeace introduits en novembre dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse le 28 novembre 2017
Jusqu'à 4 mois ferme requis contre des militants de Greenpeace
Des peines de 6 mois de prison avec sursis à quatre mois fermes ont été requises à Privas, jeudi, à l'encontre de 22 militants de Greenpeace qui s'étaient introduits e...
17 mai 2018 - 19:47
Image
France-Soir
Plainte contre une députée LREM : Greenpeace tombe dans la "caricature abusive", selon son avocat
L'avocat de la députée LREM Perrine Goulet a accusé dimanche Greenpeace d'"instrumentalisation" et de "caricature abusive" après la plainte déposée par l'organisation ...
06 mai 2018 - 12:35

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

26/12 à 14:34
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.